lundi 18 octobre 2010

"Pourquoi?", donc ...

L'exotisme, pour commencer.
Si la mondialisation est ici chez elle (et elle y était avant que ce mot et la réalité qu'il couvre ne s'imposent partout ailleurs), triomphante et sûre d'elle-même, l'identité de Londres reste extrêmement marquée (comme l'est celle du reste du pays d'ailleurs, insularité oblige). En quoi consiste-t-elle donc ?
J'ai envie de frapper un grand coup en révélant ceci pour commencer : les véhicules roulent à gauche ! J'ai conscience du choc, mais un peu de courage ne saurait nuire.
Les repères du promeneur urbain - qui doit l'être ici doublement et doit inclure
"Sorry" dans son kit de première urgence linguistique : on en fait ici un usage
intensif, ce qui ne manque pas d'étonner lorsqu'on vient d'un pays où on se dispense facilement de son équivalent - sont changés au point que la traversée d'une voie de circulation peut s'avérer périlleuse. Par chance, les conducteurs sont dans leur très grande majorité moins agressifs et indisciplinés que de notre côté du Channel- s'arrêter pour laisser passer un piéton n'est pas considéré comme un signe de faiblesse ou d'une production notoirement insuffisante de téstostérone.
Avant de s'engager, il faut donc à chaque fois se rappeler que "ces gens-là" font souvent les choses à leur manière (qui n'est pas la-nôtre, ce qui renforce leur idée qu'elle est la bonne). En baissant les yeux, on pourra se donner une deuxième chance en baissant le regard : "Look left" (ou "right" of course selon la situation) est parfois peint sur la chaussée, accompagné éventuellement d'une flèche marquant la direction pour les non-anglophones.






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